La série Bref de Canal+ : pourquoi cet engouement ?

Vous avez obligatoirement entendu parler de cette série lancée à la rentrée sur Canal.
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18K likes, 750 commentaires et 4K shares sur la vidéo postée ce soir... 1h plus tôt.

Au delà de son contenu amusant, cette série est construite de façon très intéressante :

  • Durée : 1min 45(!),
  • Générique : 1 seconde au début 3 secondes à la fin,
  • Plans : caméra à l'épaule, plan serrés, enchaînements de plans différents extrêmement rapide, très peu de mouvement des acteurs. Une sorte de BD filmée,
  • Dialogues : peu de vrais dialogues, surtout des sortes de "citations" et une narration externe par le héro lui même qui commente sa vie comme s'il commentait une présentation qui va trop vite, avec encore une fois, une vitesse de parole et d'enchaînement des textes dingue,
  • Contenu : un épisode de la vie d'un homme chaque jour avec un début et une fin à chaque épisode et des fils rouges (le père, "la" fille", les sites web porno, etc.).
Cette série me fascine, non pas par son contenu, mais par son format.

Il symbolise la consommation de contenu ultra-rapide et l'attention extra-limitée de la generation Y mobile et web  : plus le temps de regarder des séries de 25 minutes, les 5 minutes des guignols sont déjà à la limite du soutenable.  Il faut donc du court, du très court ! Du facile à comprendre aussi !
Mais sans perdre en contenu ! Et donc faire tenir un épisode de 25 minutes dans 1min 45. 

Cela préfigure un bouleversement dans la consommation de contenu quand ces jeunes vont arriver en entreprise à des postes décisionnels...

Vous savez à quoi cela me fait penser ?
Dans le 5e Elément (vous moquez pas), quand Leeloo apprend l'histoire de l'humanité, elle regarde un écran où défilent des images à un rythme effréné.
On s'en approche...